La littérature ottomane concernant Alexandrie n’est guère abondante, mais d’un intérêt certain. Dans un texte dénué de toute recherche de style, Pīrī Re'īs (vers 1470-1554) nous livre une description des deux ports d’Alexandrie ainsi que des côtes environnantes à l’usage des navigateurs. Tout autre est le texte d’Evliyā Çelebī (1611-vers 1684). Tiré du dixième et dernier volume de sa relation de voyage, ce texte entremêle allègrement données et descriptions précises avec des anecdotes invraisemblables. Ces deux regards sur la ville d’Alexandrie, présentés ici accompagnés de nombreux commentaires, viennent enrichir considérablement la connaissance qu’on en avait, principalement à travers les récits des voyageurs européens.