Cet ouvrage offre sous forme révisée une sélection de contributions
présentées au colloque qui célébra en 2014 le bicentenaire de la chaire
de «Langues et littératures chinoises et tartares mandchoues» du Collège
Royal (futur Collège de France), créée par Louis XVIII par
ordonnance du 29 novembre 1814. Le premier titulaire en avait été un
jeune savant largement autodidacte, Jean-Pierre Abel-Rémusat
(1788-1832), qui fonda ce qu’on peut bien appeler la «sinologie
professionnelle», renouant avec les savoirs accumulés depuis quelque
deux siècles par les missionnaires et leurs correspondants européens
tout en les renouvelant de fond en comble et en leur appliquant une
nouvelle rigueur scientifique. Outre la vie et l'œuvre impressionnante
d'Abel-Rémusat, examinées dans la première partie de l'ouvrage, celui-ci
traite de plusieurs de ses successeurs au Collège de France et du
développement de la sinologie française pendant les deux siècles
écoulés, ainsi que des contacts entre spécialistes français et chinois
au XXe siècle considérés à travers certains lieux privilégiés à Paris et
à Pékin.
This book features reworked
versions of selected communications presented at the conference that was
convened in 2014 to celebrate the two-hundredth anniversary of the chair
of "Langues et littératures chinoises et tartares mandchoues" created at
the Collège Royal (later Collège de France) by a decree of
King Louis XVIII dated November 29, 1814. The first to hold the chair
was a young and largely self-taught scholar, Jean-Pierre Abel-Rémusat
(1788-1832), who can be credited with inventing "professional sinology"
— reviving the knowledge accumulated during two centuries by
missionaries in China and their European pen friends and completely
renewing it through the application of new scholarly standards. Besides
Abel-Rémusat's life and impressive oeuvre, which are discussed in the
first part of the book, sections are devoted to several of his
successors at the Collège de France and to the development of French
sinology during the past two hundred years, as well as to the contacts
between French and Chinese scholars in the twentieth century, considered
through certain special places in Paris and Peking.