The related series uru.an.na = mas / ltakkal, “uru.an.na means the
mas/ltakkal plant”, and mud-ur.mah = mê sa libbi bini, “lion’s blood
means the liquid from the heart of the tamarisk”, both give synonyms
and equivalent foreign names for plants, herbs and wood, as well as for
other ingredients ancient medical practitioners used to effect cures.
This first volume about both series focuses on the cuneiform
tablets on which the texts were written, from the British Museum,
London, the Vorderasiatisches Museum, Berlin, and the Oriental
Institute, Chicago. New hand copies and sketches show the physical and
non-physical joins. Viewing the tablets as archaeological objects, the
author provides numerous observations about format, shape, colour,
‘firing holes’, worm holes and trace fossils. The ways scribes marked
out their tablets with horizontal lines (sometimes doubled) to separate
entries or paragraphs or provide ruled tablets are described; vertical
rulings defined the left edge and column divisions (sometimes replaced
by a Glossenkeil). Areas reserved for writing, layout, slanted lines of
writing, alignment and indentation of paragraphs, line spacing and
ductus (especially changes from Middle to Neo-Assyrian) are carefully
examined. The last chapter concentrates on scribal corrections and
various correction marks, line markers and supplementary glosses. Such
features illuminate the personal preferences and professional experience
of the frequently anonymous scribes behind the tablets.
Les
séries uru.an.na = mas / ltakkal (mot-à-mot «uru.an.na signifie la
plante-mas / ltakkal») et mud-ur.mah = mê sa libbi bini («“Sang de lion”
signifie le liquide provenant du coeur du tamari») donnent toutes deux
des synonymes et des équivalents étrangers pour des noms de plantes,
d’herbes et de bois, ainsi que d’autres ingrédients utilisés par
d’anciens médecins pour soigner.
Ce premier volume est consacré
aux tablettes cunéiformes qui véhiculent ces textes, conservées
aujourd’hui au British Museum (Londres), Vorderasiatisches Museum
(Berlin) et à l’Institut Oriental (Chicago). Les nouvelles copies et
esquisses illustrent les joins (directs et indirects). Les tablettes
sont considérées comme des objets archéologiques, avec de nombreuses
remarques concernant le format, la forme, la couleur, l’éventuelle
présence de «trous de cuisson», les trous laissés par des vers et les
traces de fossiles. L’auteur a prêté une attention particulière à l’art
du scribe : la «mise-en-page» au moyen de traits horizontaux, parfois
dédoublés, pour séparer les lignes ou paragraphes, et de traits
verticaux pour définir la marge gauche et pour séparer les colonnes
(parfois un Glossenkeil joue ce rôle). Le lecteur trouvera également une
étude des zones réservées pour l’écriture, le format, l’inclinaison des
lignes en cours d’écriture, ou encore l’alignement des paragraphes,
l’espacement des lignes et le ductus (en particulier les différences
entre médio- et néo-assyrien). Enfin, le dernier chapitre est dédié aux
corrections des scribes, avec les différentes marques de correction,
marqueurs de lignes ou gloses supplémentaires. De telles
caractéristiques indiquent les préférences personnelles et l’expérience
professionnelle du scribe copieur qui bien souvent, reste anonyme
derrière les tablettes.