Les trois premières parties de l'ouvrage sont consacrées à la civilisation grecque qui a fleuri au bord de la mer Noire. Comme directeur des fouilles d'Istros, l'auteur a toujours été intéréssé par le développement de l'hellénisme aux confins de l'oecumène, monde périphérique mais non pas marginal. Il fût aussi attiré en route par ce qui se passait à l'intérieur du continent, et il a fini par entendre l'importance de ce qu'on nomme, avec un syntagme par trop simplificateur, «rapport Grecs-Barbares». Les trésors de toreutique découverts entre Balkans et Carpathes, partie de l'espace occupée dans l'Antiquité surtout par les Gètes et les Triballes, s'avèrent avoir composé un groupement cohérent et autonome au sein de l'art thrace. Ils fournissent un dossier extraordinaire, qui allume toujours l'imagination des archéologues.