L’œuvre de Jean Potocki traduit un conflit entre deux perspectives du
monde, lesquelles, à un niveau esthétique et métaphorique, répondent à
deux formes de mouvement: errare et iterare, l’errance sinueuse et sans
but, et la quête de sens, interminable et utopique. Les motifs d’errance
du Manuscrit trouvé à Saragosse rejoignent sa forme narrative,
remarquablement complexe et «errante», pour ensemble créer l’image d’un
monde fondamentalement instable. Utilisant l’errance comme clef
d’interprétation, ce livre montre comment l’autoréflexivité du roman
potockien, loin de tourner à vide, est le point de départ d’une fine
réflexion anthropologique: le texte romanesque est traité de machine
discursive permettant de penser certaines questions philosophiques, comme
le rôle joué par la narration et par la fiction dans la construction de
l’identité, et les impasses herméneutiques vécues par l’homme dans un
monde où le sens se déplace sans cesse.
L’œuvre de Jean Potocki traduit un conflit entre deux perspectives du
monde, lesquelles, à un niveau esthétique et métaphorique, répondent à
deux formes de mouvement: errare et iterare, l’errance sinueuse
et sans but, et la quête de sens, interminable et utopique. Les motifs
d’errance du Manuscrit trouvé à Saragosse
rejoignent sa forme narrative, remarquablement complexe et «errante»,
pour ensemble créer l’image d’un monde fondamentalement instable.
Utilisant l’errance comme clef d’interprétation, ce livre montre comment
l’autoréflexivité du roman potockien, loin de tourner à vide, est le
point de départ d’une fine réflexion anthropologique: le texte
romanesque est traité de machine discursive permettant de penser
certaines questions philosophiques, comme le rôle joué par la narration
et par la fiction dans la construction de l’identité, et les impasses
herméneutiques vécues par l’homme dans un monde où le sens se déplace
sans cesse.