Fruit d’une longue histoire qui remonte au moins à la moitié du XVIIIe
siècle et, de la part de son auteur, d’une cinquantaine d’années de
recherches et d’analyses de textes, aussi bien de l’Ancien Testament que
du Nouveau, cet ouvrage expose de façon systématique et approfondie les
principes de la rhétorique biblique.
Appartenant à l’aire culturelle du monde sémitique, celle-ci se
distingue de la rhétorique gréco-latine, dont l’Occident moderne est
l’héritier direct. Pourtant, elle ne s’applique pas seulement aux textes
rédigés en hébreu ou en araméen, mais aussi aux livres grecs de l’Ancien
et du Nouveau Testament. La connaissance des lois de cette rhétorique
spécifique est indispensable pour mieux comprendre les écrits bibliques.
Le Traité se développe en trois parties: Composition, Contexte,
Interprétation. Dans la première sont exposés les rapports entre tous
les éléments linguistiques utilisés pour construire les textes, ensuite
les niveaux successifs de leur organisation, puis les figures de
composition et enfin les règles de réécriture. La partie consacrée au
contexte s’intéresse d’abord à l’intratexte, et davantage encore aux
rapports intertextuels, avant que soit étudiée la fonction du centre des
compositions concentriques et proposées des règles de réécriture pour
les textes synoptiques. La troisième partie montre d’abord l’utilité de
la rhétorique biblique pour l’établissement du texte, sa traduction, ses
divisions et sa ponctuation. Sont ensuite exposées les cinq règles
herméneutiques qui permettent d’interpréter les textes à partir de leur
composition. Puis c’est le rôle de l’intertextualité souvent
déterminante pour les éclairer. La partie s’achève par une réflexion sur
le don de l’interprétation.
Cette troisième édition a été allégée de ses chapitres extrêmes: l’«Historique» est disponible sur le site de la RBS, les «Perspectives» sont désormais en partie dépassées et largement mieux connues; ont aussi été économisés plusieurs exemples qui n’étaient pas indispensables. En revanche, le volume a été amplifié par l’exposé des découvertes récentes et par des approfondissements — en particulier pour l’intertextualité — rendus nécessaires pour des raisons avant tout pédagogiques.